La série Lé O Lé La a été réalisée durant des 4 ateliers résidences cinéma, menés sur les territoires des hauts du sud de l’Ile de La Réunion en mai et octobre 2023 par le réalisateur Pierre BECCU et son équipe, constituée de professionnels du cinéma et de jeunes médiateurs ayant participé aux précédents projets.
Dans la continuité du long métrage GRAINES D’ESPOIR, de la série documentaire FONNKÈR MARMAYE et des ateliers de médiation ZOT LÉ LA ! LE DÉCLIC POUR AGIR, le projet LÉ O LÉ LA a permis de proposer une expérience artistique et citoyenne marquante aux jeunes et aux adultes qui les entourent, enseignants, familles ou simplement concernés par la jeunesse et son avenir, dans quatre communes des Hauts du sud de l’Ile de La Réunion : Le Tampon, Les Makes, Saint-Philippe et Le Tévelave.
Une réflexion sur ce qui est le plus important pour eux a conduit les jeunes à constater que ce qui arrive en première position sont la famille et les écrans. Ils ont ainsi échangé sur leur relation aux écrans, la place qu’ils tiennent dans leur vie et comparé ensemble les points positifs et négatifs.
La recherche de leurs origines familiales a beaucoup inspiré les jeunes de ce groupe qui, à travers la réalisation d’un arbre généalogique libre, ont réfléchi à de nombreuses questions auxquelles ils ont tenté de répondre en discutant entre eux mais aussi en questionnant leurs familles entre les 2 journées.
A travers la création d’une danse et le chant, les jeunes témoignent de l’importance que la culture créole représente pour eux, évoquant leurs racines mais aussi la liberté de s’exprimer.
Comment se positionnent les jeunes vis à vis de la pratique de la langue créole et française dans leur quotidien, à l’école, en famille, entre amis ?
Les jeunes partagent leur investissement dans le projet de l’Aire éducative terrestre, porté par l’école et particulièrement Sylvain ALYBERIL, l’enseignant référent, qui explique la genèse et les étapes à venir. Ensemble, ils explorent chaque recoin du lieu et imaginent ce qu’ils souhaitent planter et comment ils imaginent sa création.
Dans cette fiction, les jeunes ont mis en scène une réflexion sur la préservation de la culture réunionnaise et l’identité créole.
Retour sur les objets lontan, découverts par les jeunes à travers des photos et discussions avec leur proches. Ils ont tenté de déterminer quels sont les avantages et les inconvénients de chacun, à l’heure d’une prise de conscience du besoin de développement durable.
Quelle relation les jeunes entretiennent-ils avec le passé ? Pour mieux comprendre, ils ont ensemble préparé des questions à poser à leurs grands-parents ou leurs parents sur les traditions et leur mode de vie lorsqu’ils étaient enfants puis partagé ensemble le lendemain les réponses obtenues.
À travers les échanges, les enfants découvrent les habitudes de vie quotidienne du « tan lontan », racontées par Marie José et Jean Max : les repas, la toilette, le linge mais aussi le lien familial très fort et la solidarité intra et extra familiale.
Superstitions et croyances sont très présentes dans la vie quotidienne des Réunionnais et Réunionnaises, quelles que soient les générations. Les comprendre, y croire ou non, les appliquer totalement ou partiellement, chacun agit selon ses propres choix.
Grandir à Saint-Philippe, c’est comme créer un écrin protecteur où l’on peut retourner pour se ressourcer et retrouver ses racines malgré les changements nécessaires à l’évolution. Les traditions, telles que la Fête du Vacoa, un précieux patrimoine qui unit les générations.
Différences et similitudes entre la vie d’avant à La Réunion, racontée par Marie-Fred, et celle que chacun vit aujourd’hui. En se donnant la parole à tour de rôle, chacun exprime sa perception et son ressenti sur l’évolution de la solidarité, de la relation familiale et des répercussions de la modernité.
Dans la cour de récréation, les enfants jouent et se défoulent mais ils sont aussi confrontés auxdifficultés à se comprendre et à s’entendre. Comment gérer le harcèlement, l’agressivité, la réconciliation après la bagarre, la médiation avec les enseignants ? Enfants et jeunes partagent leur expérience et leur ressenti et cherchent ensemble des solutions.
Les enfants sont curieux de découvrir et d’expérimenter le recueil de témoignages de séniors pour en apprendre davantage sur la vie d’autrefois. Accompagnés par Kimberley, volontaire en Service Civique au sein de l’association Bon Accueil au Tévelave et déjà expérimentée dans cet exercice, ils interviewent Claudine, qui répond à leurs questions et leur propose une visite de l’Écomusée du Tévelave dont elle s’occupe.
Lisa, volontaire en Service Civique au sein de l’association Bon Accueil au Tévelave, travaille sur la création d’une chasse au trésor pour faire découvrir le village du Tévelave et propose aux enfants de lui donner leur avis sur les questions et le déroulement du jeu. Ensemble ils reformulent certaines questions qu’ils estiment trop simples et suggèrent des idées pour la mise en place du jeu avant de l’expérimenter en conditions réelles.
« – Silence sur le plateau ! – Moteur à la caméra – Moteur au son – Ça tourne ! »
Entre fous rires, bafouillages, cloches qui sonnent et autres passages de camion bruyant, les impressions des jeunes sur cette expérience unique de tournage et de fabrication de récit sur fond de séga dansé et chanté.
L’association 6labs agit à travers des ateliers pratiques avec les enfants et les jeunes, en fédérant les acteurs des territoires, en France et à l’étranger, autour de la question de l’expression culturelle par tous et pour tous, au service de la citoyenneté.
Coordonnées :
6LABS
5, Impasse des ananas
97410 Saint-Pierre
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L’Europe s’engage à La Réunion